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Bac au Sénégal, vers une annulation des épreuves

5 Juillet 2017 , Rédigé par Moctar BA Publié dans #Sénégal

 

Face à l’incertitude et le doute sur l’irrégularité des épreuves d’anticipé de philosophie, les choses se confirment avec les fuites en masse des épreuves générales de Baccalauréat de ce 04 juillet qui entraine une colère de l’opinion et des acteurs de l’éducation nationale sénégalais.

En effet, c’est avec stupéfaction que les candidats accueil l’information selon laquelle les épreuves de Français, d’Hist.-géo et de mathématiques ont fait l’objet de fraude qui entache la régularité de la sélection des futur bachelier et étudiants des universités publics et privés du pays ou ailleurs.

C’est par ailleurs ce souci de garder l’image et la valeur du premier diplôme délivré par l’université que des voix se sont élevées pour réclamer l’annulation systématique de ces examens et la reprise de nouvelles épreuves afin de préserver l’égalité des chances des candidats. Ces derniers restent désormais suspendus aux décisions jusque là confuses des autorités qui doivent trancher sa le Directeur de l’Office du Bac au moment des faits qui démissionne de son poste.

Ce pendant certain y voit une sorte de parade contre la vague de pressions de certains syndicats de l’enseignement qui souhaitent le départ du Ministre de l’enseignement supérieur, chose peu probable du fait de la confiance qu’il bénéficie auprès du Président de la République.

Toutefois, la diversité des interventions devrait conduire vraiment à des mesures concrètes et pragmatiques pour redorer l’image de l’enseignement supérieur sénégalais qu souffre depuis plusieurs années déjà.

En effet, le Professeur Lat Soucabé Mbow du département de géographie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar estime que « Le bac de 2017 doit être intégralement repris si l'on veut encore conserver quelque crédibilité au diplôme. »

A l’en croire,  l'échelle à laquelle les fuites ont lieu laisse penser à un sabotage organisé. «  Hier  il s'agissait de la philosophie, aujourd'hui des épreuves de français, d'histoire-géographie et de mathématiques. En somme toute la chaîne des épreuves est touchée. Il n'y a pas d'autre résolution à prendre que de décider d'arrêter ce qui désormais ressemble davantage à un psychodrame qu'à une évaluation certificative. »

Seulement ces derniers événements marquent  « le point d'orgue atteint dans l'affaissement du système éducatif placé en soins palliatifs depuis les EGEF de 1981 jusqu'à la dernière concertation nationale pour l'amélioration de l'enseignement supérieur ».

Ainsi suite à ses multiples réactions il serait temps que les autorités politiques prennent des mesures claires et certes courageuses pour remettre le calendrier éducatif en orbite dans les établissements supérieurs publics et ce, grâce a une large concertation inclusive.

 

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